Citation
Sundance
T'es lourd... :P
Tu m'as bien formé, sempai! Essaye de répondre un "ah ben c'est Final Fantasy, c'est bon!" à une prochaine énigme et on verra comment tu seras reçu. ;)
Mais tu avais évidemment vu juste dès le départ et ce calembour honteux faisant office de première énigme. XD

Il s'agissait bien de Metroid 2: Return of Samus, un de mes tout premiers jeux sur console, pour lequel j'ai donc un petit a priori positif malgré son grand âge et ses défauts, et j'espère que vous me pardonnerez pour la tartine de texte ci-dessous.
Metroid 2, sorti sur Game Boy en 1991 (et arrivé en 1992 chez nous), se passe directement après le premier volet sorti sur NES. On y retrouve Samus Aran qui s'en vient se poser sur la planète SR388 avec un but très simple: exterminer tous les metroids qui vivent dessus. Elle aura à sa disposition son fidèle bras-canon pouvant tirer divers types de rayons selon les upgrades que vous trouverez, ou des missiles qui sont la seule arme capable de détruire les metroids, et dont il faudra étendre la jauge suffisamment pour pouvoir atteindre la fin. Elle peut aussi se mettre en boule et user de bombes, en général plus utiles pour ouvrir des passages secrets que pour tuer des ennemis, mais j'anticipe.
Pour un aïeul d'une des deux séries ayant donné naissance au genre metroidvania, Metroid 2 reste assez linéaire: on bute un certain nombre de metroids dans une zone, le monde tremble et la zone suivante, jusque-là immergée dans un genre d'acide, devient disponible. On s'enfonce donc de plus en plus dans les profondeurs de SR388 en génocidant tout ce qui passe jusqu'à trouver et buter la reine metroid... Sur le chemin, on trouve des upgrades (extension des points de vie, rayon plus puissant, armure plus robuste, possibilité de sauter quand on est en boule, ou, mieux encore, de coller aux parois quand on est en boule, pouvoir assez unique dans la série des Metroid) davantage de missiles et des bestioles de plus en plus grosses, demandant de plus en plus de missiles pour en venir à bout.

Pour de la Game Boy de l'époque, le jeu est très plaisant visuellement. Les sprites sont bien gros, même si les animations sont un peu rigides. Les décors, quoiqu'un peu répétitifs, varient suffisamment pour qu'on puisse identifier 9 zones différentes dans le jeu, en plus des bases en ruine qui parsèment la planète. En revanche, cela signifie aussi que votre champ de vision est très réduit: le jeu est en vue de côté, on court généralement bille en tête sans savoir ce qui se trouve devant et PAF, on tombe sur un metroid, ce qui déclenche soudainement un combat et surtout une musique très stressante. Parfois même au détour d'un de ces couloirs entre deux niveaux qui sont toujours vides, PAF, le jump-scare vous guette. Maintenant, ça participe à l'ambiance, d'autant que la bande son est tout à fait honnête, généralement discrète, avec même quelques passages où le silence est carrément angoissant.
Outre son côté linéaire, le jeu souffre également d'une certaine austérité, notamment traduite par l'absence d'une map, et le fait que les passages entre les niveaux se ressemblent beaucoup et qu'on s'y perd assez facilement. L'interface utilisateur est réduite à sa plus simple expression: points de vie, missiles, metroids restants (si vous faites pause, le jeu vous indique gentiment combien de metroids il vous reste à buter dans la zone en cours pour passer à la suite, mais même en lisant la notice fournie avec le jeu ça n'est pas clair au premier abord.) En revanche, le jeu a le bon goût de proposer des points de sauvegarde à intervalles réguliers, la cartouche contenant une pile et permettant de conserver trois parties distinctes.
Au final, Metroid 2: Return of Samus n'est pas le plus inoubliable des épisodes en 2D de la série, surtout après la sortie, 2 ans plus tard, de Metroid III, a.k.a Super Metroid, qui reste l'un des plus emblématiques. Il n'en reste pas moins un platformer agréable qui contient déjà pratiquement tous les codes du genre et conserve une certaine importance dans la timeline de la série, comme le souligne la petite cinématique au début de Metroid 3, reprenant, avec son propre moteur graphique, un petit bout de la scène de fin de son prédécesseur.
Et pour conclure en vrai, j'ajoute que le jeu reste suffisamment populaire pour avoir fait l'objet de plusieurs remakes non-officiels, dont
AM2R en 2016 (que je dois encore essayer) mais surtout d'un remake officiel,
Metroid: Samus Returns, à paraître cet été sur 3DS et pour lequel je suis très excité je ne vous le cache pas.
Voilà, merci et bon week-end! :)
Ah, et les indices donc...
1. Sundance avait vu juste dès la première proposition, car il est fin le bougre.
2. Un des upgrades, c'est la boule à ressort. Et le jeu va ressortir sur 3DS cet été. Calembour!
3. Le jeu vous demande de tuer en tout 47 metroids... mais celui que vous trouvez à la toute fin ne compte pas vraiment.
4. Le boss de fin, la reine metroid, est assez coriace et vous ne la tuerez pas avec moins de 150 missiles. Le jeu le sait et vous permet de vous enfuir pour aller trouver davantage de missiles – c'est ce qui m'est arrivé la première fois...
5. ... puis en regardant un playthrough j'ai découvert qu'il existe une méthode plus efficace, impliquant de se rouler en boule et de rentrer dans le ventre du boss lorsque l'opportunité se présente, pour le faire exploser de l'intérieur avec vos bombes! Mind blown.
6. Il y a en gros cinq variantes de metroids: les alpha (les plus petits, qu'on tue avec 5 missiles), les gamma (plus gros et solides), les zeta (très pénibles et heureusement peu nombreux), les omega (encore plus pénibles et beaucoup trop nombreux) et la reine.

7. Au début du jeu (et vers la toute fin), on voit beaucoup d’œufs de metroid. Soit des coquilles vides, soit, parfois, on assiste à l'éclosion d'un metroid alpha, c'est attendrissant (tip: on peut déjà tirer un missile sur l’œuf pour caser un hit au metroid.)
8. 16 ans entre l'original 2D et 4 couleurs de 1991 et la sortie officiellement annoncée du remake 3DS en 2017.
Ouf! @Sundance encore, je vous laisse tranquille!
Modifié 2 fois. Dernière modification le 23/06/17 12:07 par Kefen.