Topic du dernier film vu

American Sniper : On m'avait prévenue que ce film était très patriotique, voire trop. Ben j'ai pas trouvé tant que ça en fait. La prestation de Bradley Cooper m'a plutôt convaincue. Clint Eastwood nous a habitué à mieux, mais c'est un bon petit film qui se laisse regarder. Je ne pensais pas, parce que je ne suis pas fan des films de "guerre", mais je ne me suis pas ennuyée.


Casino : Merci à Fay et à MF (surtout MF) d'avoir insisté pour que je le vois. En effet c'est un très bon film. Ceci dit, il y a un truc que je n'ai pas saisi.Voilà, 3 films, 3 styles.

Yves Saint Laurent : Au début j'avais peur, je ne suis pas fan de Guillaume Gallienne, d'ailleurs je ne suis pas une grande amatrice des films Français en général. En fait je me suis plantée, sa prestation est assez convaincante et il n'en fait pas "trop" comme je pensais. Il n'avait pas ce côté agaçant, relativement sérieux. Par contre Pierre Niney campe ici un YSL plus vrai que nature, sans en faire trop.
Pour résumer, je suis conquise par l'interprétation, mais je n'ai pas trouvé un grand intérêt au film, j'ai l'impression qu'il n'apporte rien.

Parce qu'ils ont besoin de Sam pour conduire quand ils boivent.

Suis allé voir L'Homme irrationnel au cinéma, le dernier Woody Allen en date.
"Sur le campus de l'université d'une petite ville, un professeur de philosophie en pleine crise existentielle trouve un sens à sa vie quand il débute une relation amoureuse avec son étudiante" nous dit Wikipedia.
Et plus que ca, il va surtout trouver un sens à sa vie en tentant de réaliser un meurtre parfait.
Joaquin Phoenix et la belle Emma Stone tiennent les rôles principaux de cette petite comédie existentielle sans prétention. Quelques bons moments et bonnes répliques, mais on est très loin du meilleur niveau de Woody Allen. Ça reste plaisant car léger et relativement court, mais c'est "un mauvais cru" comme on dit.

Pis tant que je parle de Woody Allen, autant plutôt parler des bons films selon moi :
- Annie Hall, peut-être son film le plus bavard, mais avec des tonnes de répliques cultes.
- Manhattan, pour tomber amoureux de New York
- La Rose pourpre du Caire, car rarement on n'aura aussi bien fait exploser en éclat un 4e mur au cinéma. Un de mes préférés.
- Hannah et ses soeurs, pour Michael Caine et Mia Farrow
- Match Point, pour le renouveau de Woody Allen apres des films en demi-teinte
- Vicky Cristina Barcelona, pour une belle réflexion sur l'amour loin des USA du réalisateur
- Whatever Works, pour le mettre en relief avec Annie Hall, et voir le chemin parcouru dans les questions existentielles d'Allen
- Minuit à Paris, pour l'ingéniosité de la réalisation et la douce nostalgie s'en dégageant
- Blue Jasmine, pour la superbe performance de Cate Blanchett

Merci pour ton analyse Spiral, mais je pense que tu parles de Joe Pesci non ?

Heu oui, Joe Pesci et pas Danny de Vito évidemment, je m'emmêle les pinceaux comme pas possible :D

Oh il aurait pu :)

J'suis en pleine période "cinéma français classique des années 40-50" (je ferai un post groupé un peu plus tard), mais hier j'avais envie d'un truc qui envoie du lourd.

C'est pourquoi je me suis tourné vers... House of the Dead, qui se veut inspiré de la série de jeux vidéo je pense et considéré comme un film horrible, et surtout réalisé par Uwe Boll, souvent décrit comme le pire réalisateur vivant.
Et en effet, ca picote les yeux. Mais ca picote tellement que ca dépasse la barrière du "film de merde" pour atteindre la sacro-sainte zone du "film de merde nanardesque à mourir de rire". Honnêtement, cinématographiquement, ce film ne vaut strictement rien. Mais qu'est-ce que c'est bon à voir !
Absolument TOUT dans ce film est loupé : les acteurs sont mauvais, les maquillages des zombies sont risibles, le scenario est ridicule, les accessoires comme les trampolines utilisés par les acteurs sont visibles à l'écran (grandiose !) et surtout la réalisation est faite à la truelle. Je pense que le film de vacances à la mer de ma voisine Madame Michu concentre 100 fois plus de talent. Entre les ralentis loupés, le montage d'images épileptique, les faux raccords en pagaille et les mouvements de cameras qui donnent la nausée, on a assurément touché le fond. La scène de baston vers l'heure de film en devient épique, dans le sens ou c'est sans doute l'une des scènes les plus involontairement drôles de l'historie du 7e art.
Vraiment, il faut voir ce film ! Le moche et le raté peuvent parfois s'élever haut dans les cieux, croyez-moi. Et là on est en apesanteur.

Edit pré-envoi : Ah et il me semblait bien que Karim Debbache lui avait consacré un épisode entier de Crossed. Ce film le mérite amplement.

Pas mal Spiral, ton texte aurait largement de quoi passer dans Crossed pour le coup !

Faudrait que je le revoie cet épisode, je sais plus ce qu'en dit le cher Karim justement (et ca passe pas au boulot).
D'ailleurs faudrait que je revoie tous les épisodes de Crossed, j'suis sur qu'il y a d'excellents films et nanars à découvrir.
Me souviens notamment que j'avais vu le documentaire King of Kong suite à l'épisode consacré, et que c'était en effet un excellent documentaire sur l'époque bénie des jeux d'arcade, avec en plus un scenario (si on peut parler de scenario pour des choses réelles) à rebondissement ! Je le conseille fortement celui-là !

Tous les Crossed sont géniaux oui. Il parle quand même plus souvent de films bidons que de réels succès, mais tu peux sûrement trouver ton bonheur dans les 2 cas.

Ah oui, King of Kong, très très bon ! J'invite à lire la page wikipédia, après avoir vu le film évidemment, car ça revient sur certains points, qui ont été "romancés" pour avoir de jolis rebondissements.

Sinon je viens de voir Red Eye de Wes Craven (RIP). Assez différent de ses autres films même si on y retrouve son style. Un thriller "à l'ancienne" bien construit, bien comme il faut, avec une Rachel McAdams toute jeune et un Cillian Murphy en grande forme. C'est pas très long (1h25), je conseille !

Je viens de voir DUFF (Designated Ugly Fat Friend), un super film !

Il nous plonge dans le massacre qu'est le secondaire américain. Avec les préjugé, les "filles/gars populaires" et surtout, l'étiquetage des gens ! On voit comment une fille, banal, sans d'histoire, découvre son étiquette et va tout faire pour s'en débarrasser en découvrant, finalement, l'étiquetage des autres en même temps.

Je le trouve assez intéressant sur le point, que ça montre à quel point les apparences sont finalement importante, et que le regard des autres influence notre comportement.
De plus, l'histoire est tournée de manière assez humouristique, donc, pas du tout chiant à suivre. Bon j'avoue je le trouve assez drôle, surtout les délires solidaire de la fille durant son rendez-vous, ou ses petits moments de gloire.

Plus je me relis, plus j'ai l'impression d'avoir fais un devoir de français, (bourré de faute que je n'aurais pas vu \o/ pardon à vos yeux !)
Je vous donne le lien du film si il vous intéresse, et pour faire découvrir ce site super sympa de streaming, peut connu. :D
[www.nopoy.com]

DUFF, j'avais vu l'affiche je sais plus ou, et ptet même la bande-annonce qui sait, en tout cas, j'en avais l'image d'un film vraiment pour ados, avec son éventuel lot de cliches sur le secondaire américain donc, et j'en avais déduit que c'était pas pour moi.
Pas sur que ta critique, bien que positive, me motive assez pour le voir quand même...

J'ai revu hier Toto le héros sinon. C'est désormais ma méthode : je dis le plus grand bien sur ce topic d'un film que j'ai vu y a super longtemps, Lester le regarde et me confirme que c'est d'la balle, et donc je peux le revoir sans peur d'être déçu. Redoutable je sais.
Mais ouais, toujours aussi prenant ce film. L'histoire d'un mec qui pense avoir été échangé à la naissance, et qui va donc jalouser sans cesse l'autre enfant (son voisin, par coïncidence) et lui reprocher la vie supposément terne qu'il vit actuellement. On retrouve pas mal de thèmes que le même réalisateur développera dans Mr Nobody : la nostalgie de l'enfance, la duplicité de la vie, les petits bonheurs qui rendent une vie belle, etc.
Et pis le film est rythmé par cette chanson de Trenet, que demander de plus ?
Si vous avez aimé Mr Nobody, regardez-le. Si vous n'avez pas aimé Mr Nobody, regardez-le quand même. Si vous n'avez pas vu Mr Nobody, regardez les deux films.


Et, le cœur plein d'allégresse, j'ai enchainé avec The Act of Killing. J'vous mets la bande-annonce, elle annonce clairement la couleur.
Pour tenter d'expliquer le topo : un journaliste/réalisateur est parti en Indonésie pour tenter d'enquêter sur les horribles massacres perpétrés vers 1965. A cette époque, le pouvoir en place s'appuie sur les paramilitaires pour supprimer les communistes. "Communistes" au sens large hein, i.e. intellectuels, syndiqués, etc. etc. Au total : plus d'un million de morts.
Le journaliste veut donc retrouver les survivants ou les enfants de victimes afin de mieux connaitre cette époque sombre. Mais tous sont terrés dans le silence, par peur.
Un homme en revanche fanfaronne : Anwar Congo, fringant septuagénaire, et surtout responsable en chef des exécutions en 1965, lui-même ayant tué plus de 1000 personnes de ses mains. Jamais inquiété, il vit en paix malgré ses exactions et n'a aucune honte ou remords à raconter tout cela au journaliste.
Pire, il va aller jusqu'à remettre en scène devant la camera à l'aide de ses amis (mafia locale, anciens bourreaux) les interrogatoires et les mises à mort qu'il a conduits durant des scènes morbides et grotesques.

Ce film est totalement glaçant. Je dirais même, effrayant. C'est un documentaire rare sur l'inhumanité, la culpabilité, les remords... Peut-on vivre sans cauchemars en ayant tué tant de gens ?
En dehors du triste tableau qu'il peint de l'Indonésie (pouvoir politique corrompu, ou de mèche avec des milices paramilitaires qui sont davantage des gangsters), le film est fort car jamais il ne juge. Jamais le réalisateur n'exprime ce que lui ressent, cette indignation qui nait forcement de la force des images.
Seule exception à cela, à la toute fin, quand Congo a joué le rôle d'une victime battue puis étranglée au fil de fer, il dit au réalisateur "Désormais je sais ce que toutes mes victimes ont vécu, la peur, la soumission, c'est horrible". Ce à quoi Oppenheimer le réal' répond : "Non Anwar, ca n'a rien à voir, toi tu savais que c'était un film, eux ils savaient qu'ils allaient vraiment mourir".
Le regard de Congo à cet instant veut tout dire...

Bon vous vous doutez que j'ai pas tapé ce pavé pour rien, le documentaire vaut vraiment le coup, même s'il faut parfois avoir le cœur bien accroché. C'est une descente au plus profond de la noirceur et de la laideur humaine.

Hier au cinoche : Legend, qui sort après vérification le 30 décembre en France. Z'aurez largement le temps d'oublier que j'en ai parlé du coup :P
Hop, commençons par la bande-annonce.

Le film retrace donc l'histoire des frères jumeaux Reg et Ron Kray, qui ont dirigé d'une main de fer la pègre londonienne dans les années 60. Partis de l'East End londonien, quartier prolétaire au possible, ils se sont peu à peu élevés au niveau criminel, par violence et intelligence. Violence, par Ron, schizophrène paranoïaque plus qu'inquiétant, et intelligence, par Reg, habile patron de tripot et visionnaire.
Les deux jumeaux sont interprétés par Tom Hardy, qui signe ici une performance hallucinante, tant il réussit vraiment à faire vivre ces deux frères aux caractères pourtant si différents.
Problème : le film ne m'a semblé taillé que pour cette performance en fait, tant le reste peine et ne suit pas... La première demi-heure est pourtant assez virevoltante, avec une bonne BO et une réalisation trépidante. mais l'heure et demie qui suit est davantage convenue, et le numéro d'acteur de Hardy (je peux pas m'empêcher de penser à Télémagouilles bordel quand j'écris ce nom !) ne suffit pas à repousser l'ennui.

On obtient donc un biopic criminel pas mal foutu, avec un acteur principal exceptionnel et quelques scènes vraiment bien faites, mais qui reste englué dans un classicisme terre-à-terre.
Le film se regarde sans déplaisir, mais à la fin, on dit juste "Mouais, pas mal" et on l'oublie.

Mais vous m'avez dit de pas dire Hardyyyyyy !

Question un peu conne mais qui m'intrigue : est-ce qu'il y a des plans (j'imagine que oui) où, du coup, il se parle à lui-même ? Parce que ça doit être vachement compliqué à jouer pour lui de devoir imaginer une personne en face...

Je n'avais pas entendu du tout parler de ce film, j'suis pas un très grand fan de l'acteur, autant dire que ça me donne pas trop trop envie... :D

Milka, je pense pas que ça soit beaucoup plus compliqué que les films où il y a des monologues face caméra. Hier soir j'me souviens, j'ai vu un film d'auteur et à un moment l'excellente actrice dit "Yeah cum for me baby". Bon j'parle pas anglais mais elle y a mis pas mal d'intensité c'était vraiment pénétrant !

C'est bête que tu ne sois pas un grand fan de l'acteur, car lui il est fan de toi et de tes compères :

Lester, sûrement que c'est pareil et qu'il a l'habitude, mais même faire des monologues face caméra ça doit pas être évident. Ça me fait penser à L'Odyssée de Pi où tout était tourné sur fond vert et où le gars devait imaginer qu'un putain de tsunami lui arrivait sur la tronche, alors qu'en fait il y avait que dalle.

'Fin bon, acteur c'est un métier, s'ils sont payés c'est pas pour se toucher toute la journée ! Sauf dans le cas que tu évoquais plus haut...

C'est un excellent acteur pourtant Lester. Pour l'avoir vu dans ce film, dans Locke ou dans Bronson (ou même en Bane dans Batman), il est vraiment capable de superbes performances.

Et pour te répondre Milka, ouais y a certaines scènes ou ils sont tous deux à l'écran. Mieux, y a même une scène assez bluffante (quand on sait que c'est le même acteur) ou les deux frères se battent l'un contre l'autre.
Mais la majorité du temps, le réalisateur use du champ/contrechamp. Donc on voit Hardy de face, incarnant l'un des frères, et sur une partie du premier plan, on voit l'autre frère de dos, qui est alors surement une simple doublure.

Et pour les scènes des frères ensemble, l'est possible que ca soit un autre acteur de même gabarit qui ait joué en face de Hardy, et qu'ils aient mis sont visage par incrustation numérique dessus ensuite par exemple. Je sais pas...

Et faudra que tu me files le titre de ton film Lester, le cinéma indépendant de ce type m'a toujours intéressé et mis la larme à l'œil.

Et allez ça fait rentrer des migrants en France (j'ai reconnu l'arbre français derrière) cachés sous les blousons ! Ok ils ont une belle langue rappeuse (j'fais du rap avec ma langue, tel Jack qui te harangue / Je tape la pose, tu lèches Méliose) et un beau pelage doux, mais est-ce qu'on a assez de films à leur proposer ?

Acteur de "film pour adultes" (hihi gens de couleurs, gens du voyage, technicienne de surface, enfant hyperactif, arrêtons les conneries, nègres, manouches, femme et autiste), ça doit être l'enfer. Attractif sur le papier mais en pratique horriblement usant, peut-on encore parler de désir ? Tu rentres chez toi t'as plus envie de rien, tu te sens totalement vidé.

Vidé ou plein, selon le contexte.

Mais autrement oui, tourner des trucs comme ça "à la chaîne", ça doit pas être rose tous les jours.

Pour Tom Hardy, c'est purement subjectif, dans Batman ou dans Bronson, il ne m'a pas subjugué. Enfin Bronson si mais j'ai moyennement apprécié le film du coup j'ai du mal à m'extasier sur sa performance.
Mais il a joué dans quelques bons films, on le voit partout depuis quelques années, il doit pas être si mauvais (ah merde ça marche pas, on voit Morandini partout aussi), c'est juste qu'il ne me touche pas trop (manquerait plus que ça, sale porc !)

Ah je pensais pas que quelqu'un rebondirait sur un truc aussi visible, je pensais que c'était réservé aux actrices dont on parlait. J'espère qu'ils te payent bien Milka !

Bon, puisqu'après tout c'est du cinéma, et que ca semble vous intriguer, je vous conseille le documentaire Il n'y a pas de rapport sexuel, de HPG, l'un des réalisateurs de porno français les plus connus.
Réalisé à partir d'archives de tournage, le film donne un point de vue pertinent sur le porno, ses métiers, la vision qu'on en a, le rapport qu'a le public avec, etc.
Pour le coup, c'est vraiment intéressant de voir un peu l'envers du décor, et y a nullement besoin d'être adepte de porno pour apprécier le film.